Allocution de Theodor Meron, Président du MTPI, lors de la commémoration des événements de Srebrenica
Dans le cadre de la cérémonie marquant le 21e anniversaire du génocide de Srebrenica, le Juge Theodor Meron, Président du Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux (le « MTPI »), est allé se recueillir en hommage aux victimes au mémorial de Potočari (Bosnie-Herzégovine), où il a prononcé une allocution.
Dans son discours, le Président a parlé du pouvoir de la mémoire et rappelé le rôle et les mots d’Elie Wiesel, vibrant défenseur des droits de l’homme et survivant de l’Holocauste, qui a disparu il y a un peu plus d’une semaine. Comme l’a dit le Président, Elie Wiesel a passé sa vie à lutter contre l’injustice et l’indifférence, et considérait la mémoire comme « un devoir sacré de tous les hommes de bonne volonté ».
Theodor Meron a déclaré : « En nous réunissant ici pour rendre un hommage solennel aux pères et aux époux, aux frères et aux fils, et à toutes les autres victimes des faits effrayants qui se sont produits à Srebrenica, nous ne faisons pas qu’honorer les milliers de personnes que leurs proches, qui les aimaient profondément, ont tragiquement perdues. » Il a ensuite ajouté : « En revenant ici année après année, devant cet austère océan de marbre et du souvenir, nous élevons aussi un extraordinaire monument à la mémoire. »
Le Président a également souligné que des institutions comme le Tribunal pénal international pour l’ex‑Yougoslavie (le « TPIY ») ou le MTPI peuvent elles aussi jouer un rôle crucial afin que les crimes les plus odieux, tels ceux qui ont été commis à Srebrenica en juillet 1995, ne tombent pas dans l’oubli. Ces tribunaux conservent un ensemble sans précédent de preuves relatives aux faits et, par les procès qu’ils mènent et les décisions qu’ils rendent, contribuent à la préservation de la mémoire.
En conclusion, le Président a rendu hommage à ceux qui ont tant fait pour préserver la mémoire du génocide et à leurs efforts pour « faire entendre leur voix contre l’indifférence et le déni, et pour que les générations futures tirent les leçons de notre terrible passé et ne le laissent jamais se répéter. »