Déclaration des hauts responsables du Mécanisme à l'occasion de la vingt-sixième commémoration du génocide de Srebrenica

Mécanisme
Arusha, La Haye
Srebrenica 26

Le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux (le « Mécanisme ») commémore aujourd’hui le vingt-sixième anniversaire du génocide de Srebrenica. Le temps passe, mais la souffrance des victimes et le souvenir des êtres chers disparus restent vifs.

En ce jour, nous, les hauts responsables du Mécanisme, nous joignons à ceux qui se souviennent avec douleur des horreurs du génocide en juillet 1995 et des terribles souffrances qui ont suivi. Nous saluons le courage remarquable dont font preuve les rescapés et les familles endeuillées. Nous leur témoignons notre soutien, eux qui ne cessent de lutter contre l’impunité et de rechercher la vérité.

Les juges et le personnel du Tribunal pénal international pour l’ex‑Yougoslavie (le « TPIY ») et du Mécanisme ont travaillé sans relâche pour traduire en justice des auteurs du génocide de Srebrenica. Les enquêtes menées dans les mois qui ont suivi le génocide ont permis d’établir un premier acte d’accusation, qui a été confirmé le 16 novembre 1995. Le premier jugement par lequel il était conclu qu’un génocide avait été commis à Srebrenica a été rendu il y a près de 20 ans, le 2 août 2001. Depuis, cette conclusion a été systématiquement confirmée par le TPIY et par le Mécanisme, y compris récemment dans l’arrêt rendu le mois dernier contre Ratko Mladić.

Une telle rigueur dans l’instruction et le jugement des crimes perpétrés à Srebrenica ne laisse aucune place à l’interprétation. Ceux qui osent nier ce génocide sont ceux qui tentent de fragiliser la paix dans la région. Ils incarnent ce qu’il reste de l’atmosphère d’impunité qui régnait alors et qui a donné lieu aux événements tragiques de Srebrenica.

Si le Mécanisme a aujourd’hui mené à terme la dernière affaire qu’il avait à juger concernant Srebrenica, la quête de justice envers les victimes n’est pas terminée. Il revient désormais aux juridictions nationales des pays de l’ex‑Yougoslavie de traiter les affaires de crimes de guerre qui doivent encore être jugées, notamment celles qui concernent Srebrenica. Le Mécanisme continuera d’apporter son soutien pour faire en sorte que tous les auteurs de ce génocide ne restent pas impunis.

Les événements survenus en juillet 1995 doivent sonner comme un sévère avertissement pour nous tous et ne jamais tomber dans l’oubli. Nous vous invitons à vous joindre à nous dans le cadre de cette commémoration.