Le témoin de la Défense Ðuro Rodić a déposé en qualité d’expert dans l’affaire Popović et consorts sur l’interception des communications transmises par voie hertzienne par l’armée de la Republika Srpska (la « VRS »), en Bosnie-Herzégovine.

Ðuro Rodić a dessiné ce schéma pour expliquer le concept de transmission par voie hertzienne.

Il a dessiné des arcs verts au centre du schéma pour montrer que les membres de l’armée de Bosnie Herzégovine ne pouvaient pas intercepter les communications de la VRS parce qu’il y avait des obstacles entre les deux points de transmission. La Défense s’est appuyée sur cette explication pour suggérer que les conversations interceptées dont disposait l’Accusation avaient été falsifiées.

En définitive, la Chambre de première instance a conclu que les conversations interceptées étaient fiables et qu’il n’y avait pas de preuve de falsification. Elle s’est appuyée sur 213 conversations interceptées, ainsi que sur d’autres éléments de preuve, pour conclure que des officiers de haut rang de la VRS avaient participé aux événements survenus après la chute de Srebrenica à la mi juillet 1995.

Il a été établi dans l’affaire Popović et consorts qu’après la chute de Srebrenica, le génocide et d’autres crimes avaient été perpétrés contre la population musulmane en Bosnie Herzégovine orientale. Sept officiers supérieurs de la VRS ont été déclarés coupables de crimes contre l’humanité, de violations des lois ou coutumes de la guerre, et du crime de génocide. La Chambre d’appel les a condamnés à des peines d’emprisonnement allant de cinq ans à la réclusion à perpétuité.